Avant de devenir des accessoires de décoration qui embellissent les sols et les murs de la maison, les tapis orientaux ont longtemps été des objets de collection. Produits de luxe parfois rarissimes, les tapis d’Orient doivent leur réputation à une excellente qualité de production. Pour les novices, voici un résumé condensé de tout ce qu’il faut vraiment savoir sur ces fameux tapis orientaux.
Histoire et origine du tapis oriental
Il est difficile de déterminer avec précision la date et le lieu d’apparition des tapis orientaux. Toutefois, on en trouve les premières traces dans des écrits datant du Vème siècle en provenance de la Chine et des peuples berbères nomades de la région de l’Atlas. Toutefois, aujourd’hui, l’appellation de tapis d’Orient s’adresse plus principalement aux tapis noués à la main en provenance de l’Iran, du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Ouzbékistan.
Les caractéristiques du tapis oriental
Le tapis d’Orient est fait main. Chaque pièce est unique. Les écarts et les imperfections sont des signes qui indiquent qu’il s’agit d’un tapis noué à la main. La quantité de nœuds au mètre carré peut largement dépasser le million, ce qui est signe de bonne qualité de fabrication. La densité du nœud est d’ailleurs utilisée pour déterminer la finesse du tapis lors d’une expertise. La confection d’un tapis peut prendre plusieurs semaines à plusieurs mois selon les dimensions de ce dernier. Comme chaque nœud est réalisé un par un, il n’est donc pas possible d’avoir deux nœuds identiques sur un seul tapis. Si chaque rangée de nœuds du revers est régulière et exempte de défauts, il s’agit probablement d’un tapis fabriqué à la machine. Les franges d’un tapis oriental font partie intégrante du tapis puisqu’elles sont formées à partir des extrémités de fils de chaîne.
Les techniques de nouage du tapis oriental
Le savoir-faire du tissage manuel est un art ancestral qui se transmet de mère en fille. On reconnaît actuellement plusieurs sortes de nœuds pour les tapis orientaux : nœuds Senneh, nœuds Ghiordes, nœuds killim ou tissage à plat.
Les matériaux d’un tapis oriental
Les tapis d’Orient traditionnels sont constitués uniquement de matériel naturel : laine de mouton, coton, poil de chameau ou soie. Les fibres naturelles sont également teintées avec des pigments naturels (d’origine végétale ou minérale) afin d’apporter la brillance nécessaire. Un vrai tapis d’Orient d’ailleurs doit avoir une épaisseur raisonnable. La hauteur du velours est généralement comprise entre 3 et 6 mm.
Les motifs du tapis oriental
Au départ, le tapis d’Orient avait des motifs ethniques qui retraçaient et témoignent des rites les plus importants au sein des tribus de nomades comme la chasse ou encore la religion. Les grands événements historiques peuvent aussi être racontés de cette manière, sur des fresques de velours mesurant parfois plusieurs mètres de long. Avec la modernité, les motifs des tapis orientaux noués à la main ont beaucoup évolué. On retrouve désormais des motifs géométriques, monochromes, etc…. Le design d’un tapis oriental est davantage dessiné au papier et au crayon alors qu’à la base, le nouage se faisait surtout de mémoire.
La valeur marchande du tapis oriental
À l’époque des tribus nomades, le tapis était surtout un objet de grande valeur qui faisait partie des dots d’une jeune fille. Par la suite, considéré comme un produit exotique, le tapis d’Orient devenait un objet que seuls les gens fortunés et les nobles pouvaient posséder. Il était devenu un symbole de statut social si bien que des chefs d’État et des rois avaient leurs propres noueurs professionnels. Aujourd’hui, le tapis d’Orient n’a pas perdu de sa superbe et compte encore des pièces qui valent cher. Le tapis oriental le plus cher du monde a été vendu à plusieurs millions d’euros dans des ventes aux enchères.